Segor, des débuts à la diversification.

La fondation de Segor à Paris

La “Société anonyme pour l’Exploitation d’Engins Graisseurs à Alimentation Pneumatique” naît à Paris le 7 décembre 1882. Son siège se trouve à Paris, XII ème arrondissement. Son objet est d’exploiter le système de paliers graisseurs et de boîtes à huiles, brevetée par Charles Dusaulx. Il fonctionnait grâce à un petit morceau de jonc appelé rotin d’Inde qui lubrifiait la pièce par capillarité. Ce brevet est resté valable presque jusqu’à la première guerre mondiale. C’est d’abord Thomas Nel qui développe l’entreprise.

D’abord exclusivement installé à Paris, la société éprouve le besoin d’étendre sa surface de production et de se rapprocher de ses fournisseurs de fonte et de bronze, dont une bonne partie se trouve en Meuse, comme les établissements Salin à Dammarie-sur-Saulx.

 

1905 : Installation à Beurey

En concurrence avec Sermaize et Abainville, le site de Beurey présente quelques avantages décisifs : “une plate-forme naturelle de chargement” pour le cubilot est envisageable ; la force motrice est intéressante : “100 CV pendant 4 mois, 50 CV pendant 4 mois, 25 CV pendant 4 mois” selon Antonin Montupet : ajoutons le prix, raisonnable, auquel M. Claudel propose de vendre son usine. Antonin Montupet, qui dirige l’entreprise depuis 2 ans, choisit Beurey en 1905.

“Désormais, les différents organes de transmission […] pouvaient être construits en totalité à Beurey selon un schéma de concentration vertical presque complet puisque nous disposions de la force motrice.” (A. Chartier)

Dans les années 1920, les engins se diversifient, notamment dans les réducteurs de vitesse à vis sans fin mais aussi les embrayages automatiques – dont les premiers essais sont réalisés sur la voiture de la société. Alain Chartier rapporte que “ces essais furent parait-il épiques. La mise au point était difficile et l’application sur une automobile dangereuse.” Cela fonctionna mieux ensuite, adapté à une Citroën.

La société subit la crise des années 1930, comme toute l’économie française et mondiale, 1934 est une année critique. La société doit diminuer le nombre d’heures de travail et réduire les salaires de 10% ; l’usine chôme alors deux jours par semaine.

Plus tard : l’entreprise des années 1940 à nos jours